Mercredi des cendres 2023 C AJ
|

Le carême : triste ou joyeux ?


Ne traîne-t-il pas dans nos esprits l’image que le carême est une période austère et triste ?
Même avec de nouveaux noms, la sobriété (jeûne), la méditation (prière) et la solidarité (aumône) ne sont pas perçues d’emblée comme des invitations à la joie. Et pourtant, n’est-ce pas le chemin de Jésus, celui dont il proclame « Heureux êtes-vous, si vous le faites » ?

Le carême est une marche avec Jésus pour vivre avec lui un chemin pascal… Certes, tout comme nous, Jésus rencontre la souffrance et la traverse. Il est venu pour que nous ayons tous la vie. Si donc le carême était surtout un temps pour laisser la Résurrection prendre chair dans nos vies ?

Plutôt que de faire des choses, laissons-nous envahir de plus en plus par la puissance de la Résurrection qui transforme nos relations, nos manières de vivre, notre regard sur le monde actuel !
Il n’est pas rare que ceux et celles qui s’engagent sur le chemin de la sobriété éprouvent ce qu’exprime le Pape François :
« La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice » (LS 223).

L’expérience de la méditation, dans le silence ou l’écoute de la Parole, devient pour beaucoup aujourd’hui un espace où grandissent la confiance et la paix du cœur au milieu des difficultés. La générosité dans le partage est souvent vécue comme source de joie, même dans la précarité !

Et si nous commencions ce carême dans la joie de marcher ensemble vers la Résurrection, allégés et libérés par quelques choix de «sobriété heureuse», l’audace de vivre des haltes de prière, la générosité dans l’ouverture aux autres ?

Sœur Marie-Paule rscj

Publications similaires

Laisser un commentaire