Conférence de Monseigneur Jean Kockerols – centenaire de la paroisse Notre-Dame du Sacré-Cœur

Le jeudi 20 mars 2025, Monseigneur Jean Kockerols s’est rendu à Notre-Dame du Sacré-Cœur pour une conférence sur le thème de « Croire et espérer en Église aujourd’hui », à l’invitation du comité organisateur du centenaire de la paroisse.

L’ensemble Sitientes a tout d’abord offert un émouvant concert dont le programme était consacré à la Vierge Marie, en hommage à Notre-Dame du Sacré-Cœur, à travers les œuvres de Pergolèse, Bach, Mendelssohn et Camille Saint-Saëns. Laurent Fobelets à l’orgue (fondateur de l’ensemble Sitientes) était accompagné de la soprane Solène Hameau et de la mezzo soprane Caroline Delville.

Mgr Jean Kockerols, ancien curé de la Paroisse Notre-Dame du Sacré-Cœur a été accueilli par Lambert Gillet et a pris la parole pour une conférence sur le thème de « Croire et espérer en église aujourd’hui » devant une assistance d’une centaine de personnes.

Dans une première partie consacrée au Symbole des Apôtres (IVe siècle), Monseigneur Kockerols a insisté sur le « je crois », évoquant une réalité personnelle : c’est moi qui m’engage, le « je » incluant aussi l’Église ; en Dieu, qui  est le mystère absolu, l’au-delà de tout et qui englobe les 3 personnes du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.
Le Père est le créateur, le tout-puissant de l’Amour ; dans le Fils se découvre la relation unique paternelle et filiale ; il est l’envoyé de Dieu ; il est conçu du Saint Esprit et né de la Vierge Marie, ce qui nous ouvre à une dimension humaine (cf. l’Annonciation).
Il a souffert sous Ponce Pilate : l’histoire sacrée est inscrite dans l’histoire bien réelle des dates et des lieux ; le chemin du Christ passe par la passion, la descente aux enfers c’est-à-dire là où Dieu n’est pas, pour triompher de la mort et siéger à la droite du Père, consacrant la victoire de la Vie ! Si l’on fait référence à sa qualité de juge, c’est pour signifier que sera anéanti tout ce qui n’a pas été valable!
Vient l’évocation de l’Esprit Saint, souffle d’amour et de vie, qui nous pousse dans le dos, au sein d’une Église catholique qui rassemble tous ceux qui la composent, elle qui est unie dans une grande diversité, soutenue par la Communion des Saints, réunissant ceux qui sont sanctifiés au ciel et sur la terre. Il faut croire dans le pardon  et la grande miséricorde de Dieu, signe de l’amour par surabondance et dans la reconnaissance de toute personne dans son individualité (résurrection de la chair) tandis que la vie éternelle, promise en plénitude a commencé ici-bas.
Le « Amen »  conclut le Credo : oui, je crois. En fait, le signe de croix résume très simplement la foi : Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Dans un deuxième temps, consacré à « l’Église de la foi », Mgr Kockerols, avec plus d’une touche d’humour, faisant allusion au Concile Vatican II et à l’encyclique « Lumen Gentium », a rappelé l’union intime de Dieu et de l’humanité entière pour laquelle il a un projet ; l’Église forme un corps auquel chacun de nous appartient.
Dans cette optique, il a épinglé 7 défis à relever : 

1. des réformes sont nécessaires : elles ne doivent pas toujours venir d’en haut.
2. tous doivent être inclus dans l’Église sans l’écueil facile des frontières de tous genres.
3. soyons vrais dans la diversité ; accueillons les autres y compris ceux que nous n’aimons pas.
4. la synodalité – un des thèmes favoris du pape François – suppose une écoute beaucoup plus attentive à autrui, permettant de faire chemin avec lui.
5. Il faut aussi beaucoup plus être à l’écoute de la parole de Dieu, fréquenter l’Écriture Sainte, et faire nôtres les Évangiles. Dans chaque Évangile, il y a quelque chose pour moi (image, geste, phrase, mot).
6. Même si nous avons l’impression que notre prière est pauvre et le restera toujours, nous devons persévérer dans cette voie. Les psaumes peuvent nous y aider!
7. La miséricorde est au cœur de la vie de l’Église. Souvenons-nous en!

Et d’appuyer ces suggestions par la dernière phrase de l’Évangile de Saint Matthieu « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde« .

Donatienne de le Court